1-Principes

Avant d’aborder les principes fondamentaux de la radiesthésie, il va nous falloir repasser quelques principes physiques simples, qui vont nous permettre de planter le décor en quelque sorte de ce qui va suivre. Le premier point que je voulais aborder, c’est tout simplement notre appréhension du monde. Et par extension, notre définition de la réalité de notre monde.
Le Système Cognitif Humain
Pour cela, nous allons tout simplement commencer par passer en revue les moyens que nous avons d’appréhender le monde, c’est-à-dire notre système cognitif de base : nos cinq sens.
Que nous en soyons conscients ou non, notre système cognitif s’inscrit dans un cadre bien défini et est donc limité par ce cadre. Il y a des couleurs que nous ne voyons pas, des sons que nous n’entendons pas, des goûts, des parfums, etc… mais nous savons quand même que certaines fréquences nous sont inaccessibles. Nous savons qu’elles existent mais nous ne pouvons pas les traiter parce qu’elles ne rentrent pas dans les limites de notre cadre cognitif.
Par exemple, nous sommes incapables de percevoir les rayons ultraviolets. Leur longueur d’onde est plus faible que la limite faible de notre cadre cognitif. Cependant, au plus une longueur d’onde est faible, au plus elle transporte d’énergie en quelque sorte. Et de fait, si je suis trop longtemps soumis à un rayonnement UV sans protection, ma peau va tout simplement brûler. Ce sont les coups de Soleil. Donc même si je ne suis pas en mesure de voir le rayonnement, je sais qu’il peut avoir des conséquences sur mon organisme, donc je peux tout de même appréhender son existence pour peu qu’on me l’explique clairement.
La seule différence c’est que comme je suis incapable de voir ce rayonnement, je ne peux pas lui associer de couleur dans ma banque de données, mon cerveau. Ce qui en fait un élément beaucoup moins facile à appréhender qu’un citron par exemple, mais tout de même envisageable.

Le citron, par contre, c’est déjà beaucoup plus concret. Dans ma bibliothèque cognitive, je trouve facilement une couleur, des images, une odeur, une saveur, une texture et même plusieurs sons. Et je n’ai pas besoin, suivant les éléments, que tous soient présents pour parvenir à identifier le citron. Si je rentre dans ma cuisine et qu’il y a un gâteau au citron en train de cuire dans le four, je ne me pose pas de question. Je ne me dis pas « Tiens ? A quoi peut-il bien être ce gâteau ? » Parce que l’odeur caractéristique du citron ne laisse pas de place au doute dans mon cerveau. Il suffit donc de quelques éléments correspondant à des étalons que je conserve dans ma bibliothèque pour faire le lien. Où c’est plus dur, comme on l’a vu, c’est quand je n’ai pas tous ou pas du tout d’éléments dans ma bibliothèque.
Quand on me parle d’ultrasons, moi ce que j’ai c’est un sifflet que je ne peux pas entendre et un chien qui aboie. Par contre, je ne me dis pas à chaque fois que j’entends un chien aboyer « Tiens, quelqu’un joue avec un sifflet à ultrasons. » Parce que mon système d’analyse relié à ma bibliothèque cognitive manque d’éléments pour faire cette affirmation. Cela se pourrait pourtant, mais tant que je ne vois pas de sifflet, je ne peux rien affirmer. Si j’entendais les ultrasons par contre là, ce serait différent.
Donc nous voyons bien que pour appréhender sereinement le monde, j’ai besoin d’informations qui rentrent dans mon cadre cognitif parce que sans cela, je ne peux pas les envoyer pour analyse à mon cerveau. Et quelque chose qui n’est pas analysable par mon cerveau peut très vite devenir irréel, sans réalité tangible pour moi du moins. A ce propos, faisons une petite parenthèse sur la réalité puisque nous y sommes.
Perception et Réalité
Reprenons notre citron. Si je vous montre un citron et que je vous demande de quelle couleur il est, il y a de grandes chances pour que vous me disiez jaune. Et malheureusement, vous auriez tort. Le citron n’est pas jaune. Toutes les personnes qui travaillent avec la lumière en général le savent bien. Des photographes aux astrophysiciens, en passant par ceux qui ne dormaient pas en cours d’optique au collège, le citron n’est pas jaune. Il nous apparaît jaune. Comme tous les objets, pour que nous puissions le voir, le citron doit réfléchir la lumière. Donc il doit être éclairé. Si on l’éclaire avec de la lumière blanche, le citron apparaît jaune.
Cela est dû au fait que la lumière blanche est composée de trois couleurs fondamentales : rouge, vert et bleu et que le citron absorbe le bleu pour ne laisser repartir que le rouge et le vert, association que nous voyons jaune. Donc en réalité le citron est bleu, tout simplement parce qu’il réfléchit (c’est-à-dire renvoie, rejette) les autres couleurs. Comment pourrait-on définir une chose par ce qu’elle ne garde pas ? Par ce qu’elle n’est pas ? Et pourtant.

En poursuivant un peu plus avant ce raisonnement, on peut tout aussi bien imaginer que l’odeur du citron ne soit pas non plus celle que l’on sent. Parce que si je sens le citron, cela signifie tout simplement qu’une ou plusieurs molécules porteuses de marqueurs olfactifs issues du citron sont passées à travers mon système olfactif. Mais au moment où elles sont passées dans mon système, elles n’étaient déjà plus dans le citron. Comment pourrais-je réellement savoir si l’odeur du citron est la même que celles de ces molécules qui n’en font plus partie ? On peut aussi continuer avec le goût, étant donné qu’ici aussi, pour en connaître le goût, je devrais en consommer. Et ce que je consomme ne peut plus faire partie du produit de départ…
J’exagère un peu et c’est volontaire. Mais c’est simplement pour illustrer le fait que l’être humain a décidé de définir la réalité simplement et uniquement à travers son système cognitif. Ou majoritairement du moins. Ce qui a pour conséquence si ce n’est de la falsifier, tout du moins de la limiter grandement. Et nous revenons ainsi à nos préoccupations d’origine, les principes de la radiesthésie.
Ce qui est Hors Cadre
Bien. Notre perception et notre définition de la réalité sont limitées. Pas forcément fausses, mais au bas mot largement incomplètes. Il existe des choses en dehors de notre cadre cognitif qui participent grandement à définir notre réalité. C’est juste que nous n’y avons pas accès. Et voilà encore une affirmation un peu hasardeuse. Nous n’y avons pas accès ? Je ne pense pas. En réalité je pense même tout le contraire. Que de nombreuses informations ne rentrent pas dans mon cadre cognitif m’empêche de les recevoir ? Bien sûr que non. Repensez aux ultraviolets. Ils m’atteignent même si je ne les vois pas. De même pour les ultrasons, ils m’atteignent mais je ne les entends pas. Je n’ai pas de filtre autour de moi qui empêche les ultrasons de m’atteindre, cependant.
Si je veux un filtre pour les ultraviolets je m’habille ou j’utilise une crème solaire. S’ils ne m’atteignaient pas, je n’aurais pas besoin de m’en protéger. Non, la différence fondamentale réside dans le fait que je n’ai aucun moyen de les envoyer à la centrale de traitement des données. C’est tout. Nous sommes tous bombardés en permanence par des nuées d’informations, mais nous ne pouvons en traiter qu’une très faible partie. Et ce n’est pas dommage, non. Je n’ose même pas imaginer si nous devions tout traiter en permanence…

Prenons un autre exemple. Imaginons une voiture thermique à l’arrêt mais dont le moteur tourne. Je suis capable, simplement en posant ma main sur le capot, de dire si le moteur est en marche ou pas. Je vais sentir des vibrations, peut-être de la chaleur et ces indicateurs suffisent pour que j’affirme que le moteur est en marche.
Maintenant, j’éloigne ma main. Je ne sens plus les vibrations et peut-être moins la chaleur. Je continue d’éloigner ma main et je finis par ne plus rien ressentir du tout. Si on enlève le son et l’image, je suis devenu incapable de savoir si le moteur tourne ou pas. Est-ce que cela veut dire pour autant que les vibrations ou l’émission de chaleur ont cessé ? Non, bien sûr. Elles sont juste sorties de mon cadre. Ma sensibilité tactile n’est pas assez fine pour détecter les vibrations dans l’air. Pourtant ces mêmes vibrations continuent leur chemin. Elles ne s’arrêtent pas au capot. La carrosserie transmet les vibrations dans l’air ambiant mais c’est la différence de densité entre le métal du capot et l’air qui fait que je n’y suis plus sensible.
Elles continuent d’être présentes autour de moi, du véhicule, et même possiblement beaucoup plus loin mais les ondes évoluent maintenant dans l’air, ce qui les rend imperceptibles par mon système. Est-ce que je ne les reçois pas pour autant ? Non, bien sûr. Je n’ai plus les moyens de les analyser, c’est tout. Et c’est là qu’entre en scène la radiesthésie : c’est la discipline qui va nous permettre de traiter les informations qui ne rentrent pas dans notre système cognitif.
Principes de Radiesthésie
La discipline se scinde en deux parties distinctes mais quasi simultanées. D’un côté, nous devons isoler les informations qui nous intéressent et de l’autre, nous devons les envoyer au centre de traitement des informations. Ce qui nous fait un total de deux problèmes à résoudre si vous préférez. Le premier reste pour moi le plus simple, mais ce n’est que mon expérience.
Et là où j’ai du mal, d’autres peuvent avoir des facilités. Cela risque de paraître un peu simpliste mais pour isoler les informations en rapport avec ce que je cherche à détecter, il suffit bien souvent de le décider. Et c’est tout. Et c’est peut-être là que réside la difficulté. C’est tout. Au sens propre. Je décide par exemple de chercher de l’eau souterraine, je programme mentalement mon récepteur sur la fréquence de l’eau, et j’éteins mon cerveau. Ne plus penser à autre chose. Je ne dois plus penser. Plus facile à dire qu’à faire, vous en conviendrez.
La deuxième partie consiste à envoyer ces informations au nouveau centre de traitement des données, mon outil bio sensible. Effectivement, il serait aberrant de tenter d’utiliser son cerveau pour analyser des données radiesthésiques. Il n’en est tout bonnement pas capable. Ou plus précisément, il n’est pas fait pour ça. Prenons le temps d’un exemple. Si je veux faire cuire des pâtes, je ne me pose pas de question : je mets de l’eau à chauffer. Mais si je veux faire cuire une tarte, je ne me pose pas de question non plus : j’allume mon four. A aucun moment il ne me viendrait à l’esprit d’utiliser de l’eau bouillante pour faire cuire ma tarte. Le mode de cuisson n’est tout simplement pas adapté. Et bien c’est la même chose en radiesthésie. Vouloir utiliser son cerveau reviendrait à vouloir faire cuire une tarte avec de l’eau bouillante. Impensable.

Donc le plus facile est d’envoyer les informations isolées vers l’outil que l’on a choisi et de voir ses différentes réactions, suivant la convention qu’on a établi. Suivant comment on a calibré notre centre de traitement des données. Et c’est tout. Je disais un peu plus haut que les deux phases étaient quasi simultanées parce que bien souvent, à partir du moment où on arrive à éteindre son cerveau, l’outil va commencer à réagir. C’est-à-dire que sans ça, on ne peut ni poser une intention propre, ni diriger les informations vers l’outil. Et bien souvent, au moins on y arrive, au plus on y pense, au plus on force, au plus on veut un résultat, au moins on en a.
Se libérer de son mental est la seule et unique clef pour devenir un bon opérateur en radiesthésie. Et beaucoup, beaucoup de pratique, cela va sans dire.
Conclusion
Donc pour conclure, je dirai que ce n’est pas parce que je suis incapable de recevoir une information adaptée à mon système cognitif qu’elle n’existe pas. Et ce n’est pas parce que je ne la sens pas avec mon système cognitif que je ne peux pas m’en servir. En y repensant, je me demande si ce n’est pas un peu les principes que notre cher Abbé Bouly et son ami l’Abbé Bayard avaient tenté de synthétiser en forgeant le mot radiesthésie, sensibilité aux rayonnements.
Nous vivons dans un océan de radiations que nous ne percevons pas : des effluves invisibles émanant de toutes choses. Il ne s’agit que de déceler leur existence en constituant soi-même un détecteur vivant. Une fragile antenne permet de capter plus aisément les radiations cachées : c’est la fameuse baguette du sourcier. Je ne suis qu’un chercheur de vibration et c’est tout…
Abbé Alexis Bouly

Très bon marche pied pour une compréhension de base à la radiesthésie.
Merci Maxime !!
Merci !
merci.
Il n’y a vraiment pas de quoi 🙂