Principes de Radiesthésie

Qu’est-ce que la Radiesthésie ?

Même si l’origine de la pratique de la radiesthésie se perd dans la nuit des temps, il y a une chose à propos de laquelle tous les praticiens et enthousiastes s’accordent -enfin, ceux qui ont daigné se documenter un minimum- nous devons le terme « radiesthésie  » à l’Abbé Alexis Bouly (1865-1958).

C’est en effet lui qui « assemble  » le mot, n’en déplaise aux puristes et linguistes, en utilisant à la fois un terme latin, radius, rayon, et aisthesis, du grec, sensation. La sensibilité aux rayonnements. Le terme apparaît officiellement pour la première fois en 1929 lorsque l’Abbé Bouly crée l’Association des Amis de la Radiesthésie, dont il devient le Président-Fondateur.

La sensibilité aux rayonnements ?

En effet, le principe premier de la radiesthésie est la détection. Ce n’est rien de plus qu’une technique de localisation d’une source en suivant son rayonnement. Ou son absence de rayonnement. Pour garder une trace de la course du Soleil dans le ciel, il suffit d’utiliser un bâton ou une tige et d’observer l’ombre portée de l’obstacle aux rayons du Soleil. Donc l’absence de rayonnement. Dans ce cas, c’est plutôt facile car visible. Et pour atteindre le bâton ou la tige, il suffit de suivre son ombre. Ce qui nous permet de voir le bâton, ce sont les rayons du Soleil qui ricochent dessus pour ensuite être captés par nos yeux. En réalité, notre système cognitif est déjà basé sur le principe de radiesthésie : capter des rayonnements. Par nos yeux, nos oreilles, notre peau, notre nez ou notre bouche.

Ici, il faut donc comprendre le terme radius utilisé par l’Abbé Bouly non pas comme un simple rayonnement mais peut-être plutôt comme un ensemble comprenant à la fois les « rayons, » c’est-à-dire les particules lumineuses émises par une source (photons), les « vibrations, » c’est-à-dire aussi les ondes émises par une source (comme le son par exemple) ou encore les assemblages moléculaires qui vont émettre des informations (olfactives ou gustatives, ou les deux).

Mais alors, est-ce qu’au bout du compte nous ne serions pas tous radiesthésistes dans le principe ? Et bien si. A des degrés différents, nous sommes tous sensibles au monde extérieur et nous l’appréhendons tous plus ou moins de la même manière, via notre système cognitif. La seule différence entre quelqu’un formé à la radiesthésie et une autre personne va résider dans la capacité à isoler le « rayonnement » qui l’intéresse parmi la multitude de ceux qui lui parviennent, et d’en traiter l’information autrement qu’avec son système cognitif.

Les outils de la radiesthésie

Il en existe de toutes les formes, de toutes les matières, de tous les poids. Et autant d’arguments de vente qui vont avec. A mon sens, tout ceci importe peu. Un pendule, c’est un fil à plomb. Un poids suspendu. Un gros écrou au bout d’une ficelle à rôti fonctionneront aussi bien que n’importe quelle autre association de matériaux. Ce n’est ni plus ni moins qu’une question de goût personnel. Si vous deviez vous mettre en quête d’un pendule, je vous conseillerais simplement d’en trouver un qui vous plaise, dont le poids et la matière vous plaisent. Mais vous pouvez tout aussi bien le fabriquer avec vos petites mains.

Parmi les plus connus, il y a bien évidemment le fameux pendule. Ci-contre, le pendule dit « de Mermet » un autre grand nom de la radiesthésie. Un autre Abbé, un autre Alexis, contemporain de Bouly, qui présidera à son tour l’Association des Amis de la Radiesthésie.

Celui-ci possède une cavité permettant d’y insérer un « témoin » de ce que l’on cherche. Ce qui en faciliterait la recherche.

Viennent ensuite bien souvent les baguettes. Ci-contre, un jeu de baguettes parallèles en L dites « radmaster. »

Là aussi, il en existe pour tous les goûts. En L, en Y, avec ou sans poignées, télescopiques, etc… Là aussi, ce n’est qu’une question de goût de l’opérateur. Et là aussi, on peut faire preuve de créativité et fabriquer ses propres baguettes à partir d’un cintre, de baguettes de soudure ou autres baleines de parapluie.

Viennent ensuite une multitude d’objets du quotidien qui n’ont pas particulièrement de vocation radiesthésique, mais qui peuvent néanmoins être utilisés en tant que tels. C’est ce que j’aime appeler le « principe de la pelle à tarte. »

En effet, on entend malheureusement encore trop souvent certains radiesthésistes blâmer le matériel : « Ah non, ça je peux pas le faire. J’ai pas le bon pendule… » or, le pendule (ou n’importe quel autre outil à vocation radiesthésique) n’a rien d’un objet magique. C’est un outil. N’en déplaise à de nombreux confrères et consœurs, je camperai sur mes positions à ce sujet. Une paire de baguettes posées sur une table ne s’animeront jamais par magie pour flotter dans une direction. Il en va de même pour un pendule, aussi sophistiqué soit-il. Parce ce ne sont que de simples outils. Au même titre qu’un tournevis ou qu’une truelle. Et nous savons tous très bien que ce n’est pas la truelle qui fait le maçon. Entendre quelqu’un refuser une demande en prétextant ne pas avoir le matériel adéquat, pour moi cela revient à entendre un maçon refuser de monter un mur parce qu’il n’a pas la bonne truelle. La truelle adaptée à ce montage spécifique. Mon maçon me dirait ça, sans aucun doute ou même un instant de questionnement, je serais convaincu qu’il me prend pour un idiot.

Mon maçon, comme tout bon ouvrier, possède une truelle qu’il affectionne énormément. Sa truelle préférée. Et c’est normal. Mais mon maçon il est aussi capable de monter un mur avec une pelle à tarte. Ah ce sera peut-être un peu plus long ! Mais le mur, il sera aussi droit que s’il avait utilisé sa truelle préférée.

Si ma chère et tendre me demande de poser une étagère et que je lui dis que ce n’est pas possible parce que j’ai égaré mon tournevis à étagère et que je ne trouve que celui à charnières de portes, je vous laisse imaginer comment je vais être reçu.

Bref, dans la catégorie « pelle à tarte » on trouvera la plupart des outils à manche et tête métallique comme les pioches, râteaux, haches… Mais aussi un simple œuf, oui. Cru, dur, mollet… ça c’est encore une question de goût personnel. Et bien d’autres objets auxquels on n’aurait pas pensé, tellement on imagine encore que la radiesthésie est une discipline « magique » à la portée d’une poignée d’élus. Et comme j’imagine que vous l’avez déjà compris, les articles qui suivront s’attèleront à démystifier la radiesthésie, à vous en dévoiler les rouages, à tenter d’en faire une discipline accessible à tous ceux qui voudraient s’y plonger.

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